jeudi 28 janvier 2016

Enquête : vous êtes étonnés?

Manifestement, l'émission Enquête diffusée hier soir a enflammé la Twittosphère québécoises. Des centaines et des centaines de tweets ont dénoncé la vulgaire propagande Radio-Canadienne. Avec raison, je dois l'admettre.

Et puis ? Ça vous a fait du bien tout ces tweet ? Vous pensez avoir contribué à changer les choses en prêchant à des convertis sur l'internet? À quoi d'autre vous attendiez vous de la part des relationnistes (payés avec vos taxes) de la famille Desmarais?

Vous pouvez bien vous indigner en 140 caractères autant que vous voulez mais, qu'est-ce que ça va changer?

 ''C'est pas bientôt fini vos gueule d'enterrement? Pas devant les têtes carrées putain. On ne s'écrase pas comme des minables. Vous êtes des rebelles oui ou merde? Un peu de dignité nom de dieu.''                                                        
                                                                   - personnage de  Charles Hindelang dans ''15 Février 1839''

Si vous voulez vous débarrasser des Libéraux, du fantôme Desmarais et du joug canadien ne pensez-vous pas qu'il serait temps de délaisser vos claviers et de passer à l'action?

Car il est là le problème du peuple québécois: beaucoup d'opinions mais aucune conviction. Parce que quand on a des conviction on agît en conséquences. Vous qui supportez P.K.P dans son combat pour l'indépendance. Vous qui avez applaudi le chef du PQ lorsqu'il a osé lever le poing en devenant candidat de St-Jérôme, quand aurez-vous le courage de lever le poing en l'air en regardant vos ennemis politiques dans les yeux plutôt que derrière votre écran d'ordinateur?

Il y a une raison pour laquelle l'indépendance du Québec n'est pas encore un projet tangible:

''Pas assez, t'es haïs pas encore assez. Si tu pouvais les haïr comme moi je les haïs. Tout ce qu'ils nous on fait en Irlande; je les haïs comme tu peux pas savoir. C'est comme le feu, ça brûle.(...) C'est ça votre problème à vous autres: vous êtes pas capable de haïr.''

                                                                             - personnage de Lewis Harkin dans ''15 Février 1839''

Dîtes vous bien une chose, de l'autre bord, dans le ROC et chez les fédéralistes du Québec, eux ils ont pas peur de nous haïr. De l'autre bord, ils ont le courage de leurs sentiments. Face à nous, les maudits séparatistes, ils ont l'audace de prendre les moyens nécessaire pour nous maintenir couchés par terre le pied sur la gorge. Ils n'hésitent même pas à transgresser les lois qu'ils ont écrites pour nous maintenir dans un état de torpeur face à notre destin collectif.

Si vous rêvez encore d'émancipation, de liberté et de pays souverain dîtes vous bien qu'il y a un prix à payer, qu'il y a des sacrifices à faire.

Manifester, Voter, Écrire et Crier: voilà l'illusion démocratique que vous fait miroiter le camp adverse. On peut se régaler chaque matin des écrit de Mathieu Bock-Coté, ça c'est permis par les fédéraleux. Savez-vous pourquoi? Parce que ça ne menace pas la stabilité du régime fédéral qui nous vole depuis 1867.

Pourquoi pensez-vous que la famille Desmarais a permis à un clown comme Justin Trudeau d'occuper le 24 Sussex? Parce que ça fait vingt ans que les indépendantistes font dans leur culottes. Parce que ça fait vingt ans que les souverainistes pensent, réfléchissent et ne posent jamais aucune action concrète qui pourrait les mener au pays du Québec.

Ce ne sont pas les partis politiques ni les institutions qui font les indépendances. C'est la volonté et le courage des peuples. À quoi cela servirait-il de déclarer l'indépendance du Québec si le lendemain d'un référendum gagnant personne n'est prêt à se salir les mains pour défendre cette victoire?

Brisez l'isolement. Sortez de votre sous-sol. Allez vers votre voisin. Organisez votre famille, vos amis, votre rue. Mettez-vous d'accord sur un petit projet concret et passez à l'action. Militez au PQ et faites-vous entendre dans les assemblées de membres quand les choses ne font pas votre affaire. Bref participez concrètement sans avoir peur de franchir les interdits. Fini le virtuel, le véritable concert des nations ce n'est pas internet.