vendredi 25 septembre 2015

Le Québec peut-il voter NPD et faire confiance à Thomas Tom Tommy Mulcair?

Vous avez fait parti de la vague orange de Jack Layton et vous vous demandez si votre vote ira encore au NPD de Thomas Mulcair cette année. Lisez bien ce texte jusqu'à la fin et vous verrez que Thomas Mulcair n'est pas l'homme digne de confiance que vous pensez. Si les propos de ce texte vous semblent faux, je vous invite à utiliser Google, en quelques clics vous serez en mesure de constater par vous même.

Thomas Mulcair se présente devant vous comme un grand démocrate, ce qui est totalement faux.
Le 26 août 1977 l'Assemblée Nationale du Québec adoptait la loi 101 de façon tout à fait démocratique. Pourtant, au début des années 1980, cela n'a pas empêché le grand démocrate Thomas Mulcair de commencer sa carrière en droit au sein d'Alliance Québec. Savez-vous ce qu'est Alliance Québec? C'est un organisme anglophone financé par le ministère du patrimoine canadien qui a pour but la promotion des droits des anglophones. En d'autres mots Alliance Québec est l'organisme qui a tout fait pour combattre la loi 101 par touts les moyens possibles. En bon démocrate Mulcair aurait du se rallier à l'Assemblée Nationale du Québec mais il a fait tout le contraire.

En 1994 Thomas Mulcair fait le saut en politique active et devient député Libéral de Chomedey. Il devra attendre l'arrivée de Jean Charest en 2003 pour passer le l'opposition au gouvernement. En avril 2003 il devient leader parlementaire adjoint et ministre. L'autobiographie de Mulcair s'intitule ''Le courage de ses convictions'' et pourtant l'épisode qui suit vous prouvera que Thomas Mulcair n'a pas de convictions et encore moi le courage de les défendre. Je me souviens de novembre et décembre 2003, j'ai passé près d'un mois à manifester contre les projets de lois du gouvernement Charest. À cette époque la paix sociale au Québec fut brisée par ce gouvernement à la solde du conseil du patronat. Cet épisode s'est soldé par l'adoption d'un baillon la nuit du 16 au 17 décembre 2003. Est-ce qu'il y a quelque chose du plus anti-démocratique qu'un baillon? En tant que leader parlementaire adjoint et ministre, Thomas Mulcair était solidairement responsable de ces événements.

Attardons-nous quelques instants sur les projets de loi qui ont été adoptés sous ce baillon. On parle ici de l'abolition de l'article 45 du Code du Travail qui protégeait les travailleurs contre la sous-traitance à rabais. On parle des projets de loi 8 et 32 qui venait restreindre le droit à la syndicalisation des employés de garderies et qui augmentait les tarifs de 5 à 7$. Il y avait aussi les projets de loi 7 , 25 et 30 qui sont venus suspendre le droit de grève dans le domaine de la santé en plus de s'opposer au principe le plus fondamental en démocratie: le droit à la libre association. Ce baillon visait à empêcher les travailleurs de la santé de choisir leur syndicat. Toutes ces mesures sont anti-démocratiques, anti-progressistes et Thomas Mulcair en est directement complice.

''Le courage de ses convictions'' laissez moi rire. Thomas Mulcair se présente devant vous comme un progressiste mais n'est rien d'autre qu'un rétrograde néo-libéral. Soit Thomas Mulcair approuvait toutes ces mesures soit il a fait preuve d'une grande lâcheté en étant absent de l'Assemblée Nationale au moment de voter ce baillon. Il n'a même pas eu le courage d'être présent et de s'abstenir au moment du vote. Je ne m'attendais pas à ce qu'il vote contre le gouvernement, mais si il était un homme de conviction il aurait dû être présent et marquer son abstention dans les minutes du procès verbal de la séance.

Ensuite vient l'épisode où Thomas Mulcair s'est construit de toute pièces un pseudo-crédibilité auprès des Québécois et des Québécoises. Il s'est effectivement opposé au projet de construction de condos dans le Parc du Mont Orford mais il faut se souvenir que c'est lui au départ qui voulait vendre une partie du Parc du Mont Orford à des intérêts privés. Défendre l'environnement: pas de problème en autant que ça paye. Ça c'est des convictions!

Donnons à César ce qui appartient à César. Il faut avouer que Thomas Mulcair est doté d'un flair politique incroyable. Comme il sentait la soupe chaude au parti Libéral du Québec il décide donc en 2007 de ne pas se représenter aux élections. En bon opportuniste, il fit donc le saut en politique fédérale en profitant de l'élection partielle dans Outremont. Cette circonscription montréalaise est un véritable château fort Libéral depuis 1935, pourtant les électeurs n'ont eu aucune difficulté à élire un candidat Néo-Démocrate lors du scrutin. Thomas Mulcair a même réussi à doubler le score électoral du candidat NPD de l'élection précédente. Est-ce que c'est louche? Non, les électeurs de ce château fort n'ont pas changé d'orientation politique, ils ont simplement peinturé un cheval rouge d'un beau orange vif et l'ont envoyé à Ottawa en sachant très bien que le cheval mangerait la même avoine que dans le passé.

Il est important de souligner que Thomas Mulcair a été député provincial Libéral de Chomedey à Laval pendant près de 10 ans. Il a été le numéro 3 du gouvernement Charest jusqu'à ce qu'il perde la confiance du premier ministre. Il a frayé avec Gilles Vaillancourt, le maire le plus corrompu de l'histoire du Québec, le procès du maire en 2019 prouvera cette affirmation. L' UPAC a même dû rencontrer Thomas Mulcair à deux reprises concernant une histoire nébuleuse d'enveloppe d'argent que Vaillancourt voulait supposément remettre à Mulcair en 1994. En plus de 10 ans l'homme qui se dit intègre a gardé le silence pour protéger la grande famille Libérale. Tout comme il a gardé le silence sur tout ce que nous avons appris et tout ce qui est resté secret malgré la Commission Charbonneau. Corruption, magouilles et cachoterie, Mulcair connaît bien la ''game''. Pour un homme d'une droiture irréprochable il n'a pas dit un mot pour dénoncer cette situation intolérable. Par contre il ne se gène pas pour colporter des faussetés sur ses adversaires. Thomas Mulcair fut condamné à payer 95 000$ suite à une poursuite en diffamation entamée par Yves Duhaime ancien ministre du PQ. Qui a payé? Faudrait voir la comptabilité des enveloppes brunes du parti Libéral pour le savoir.

Thomas Mulcair un progressiste? Ce n'est pas l'avis d' Ed Broadbent et Brian Topp , deux leaders de longue datte du NPD. Ils craignent que Mulcair déplace les idées politiques du parti vers le centre de l'échiquier politique. Les vrais démocrates progressistes n'ont pas une confiance aveugle en Thomas Mulcair et il aura fallu 4 tours de scrutin pour qu'il remporte enfin la chefferie du NPD. Cet homme qui aujourd'hui se dit à gauche est en vérité un néo-libéral. Il était en faveur des P.P.P , c'est à dire: les dépenses et les risques pour le public et les profits pour le privé. Juste à penser au pont de l'autoroute 25.

Depuis qu'il est chef de l'opposition officielle à la Chambre des Communes, Thomas Mulcair parle des deux cotés de la bouche. Il tient un discours en anglais favorable au pétrole et en français il
dit le contraire. Pas moyen de savoir le véritable fond de sa pensée.

Bref, à quels miracles vous attendez vous de Thomas Mulcair? Croyez vous vraiment que cet homme mérite d'être nommé premier ministre du Canada?